Le Festival Présence autochtone de Montréal est de retour!

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Marisela Amador

Marisela Amador

Incontournable de l'été montréalais, l'événement multidisciplinaire Festival international Présence autochtone (FIPA) invite à la découverte, à la rencontre et à la créativité en mettant à l'honneur, pendant dix jours, la créativité et la renaissance culturelle autochtones, du 6 au 15 août 2024.

Avec une programmation captivante de longs métrages - dont certains sont des vedettes hollywoodiennes -, des spectacles musicaux exaltants, des danses traditionnelles, des séminaires et des expositions étonnantes, le festival Présence autochtone s’annonce comme le meilleur en 34 ans d’histoire.

Cinéma 

Dix-neuf longs métrages seront projetés au Cinéma du Musée lors du festival, dont 11 œuvres de fiction à l’affiche pour la première fois à Montréal. Plusieurs des drames présentés s’articulent autour du thème de l’enfance. 

Le film d’ouverture du 6 août est Yintah, qui illustre la bataille de 10 ans des Wet’suwet’en pour protéger leur territoire et son écologie des pétrolières. 

Yana-Wara, réalisé par feu Oscar Catacora, raconte l’histoire tragique d’une jeune héroïne dans les univers judiciaire et spirituel de la communauté quechua. 

Pour sa part, Valentina or the Serenity s’attarde à une enfant mixtèque devant surmonter le deuil de son père, un film qui promet d’émouvoir le public.

Pour équilibrer un peu les choses, Frybread Face and Me propose un conte réconfortant suivant un préado autochtone de la ville qui passe l’été avec sa grand-mère navajo. 

Grâce à leur relation profonde avec la Terre et leurs connexions ancestrales, les Peuples autochtones sont d’ardents défenseurs du territoire. Cette année, leurs efforts et les défis en matière de protection du territoire sont mis en lumière dans de nombreux films. 

Il y a tout d’abord la première mondiale de la production québécoise de Santiago Bertolino, Amazonie : à la rencontre des gardiens et des gardiennes de la forêtLe film allemand This Is Our Everything sera aussi projeté. Enfin, le long métrage grec The Land of the Forgotten Songs se concentre sur les mythes fondateurs des peuples autochtones du bassin amazonien. 

Avis aux romantiques, Eallogierdu – The Tundra Within Me, de la réalisatrice Sara Margrethe Oskal, présente une histoire d’amour au dénouement heureux. 

Ne manquez pas non plus Les filles du roi, de Corey Payette, un film musical trilingue (français, kanien'keha et anglais) qui offre une perspective autochtone féministe sur la période de contact à travers la danse et la chanson.

La plus récente offrande de Warwick Thornton, The New Boy, clôture le festival. Le film illustre l’histoire d’un garçon autochtone kidnappé qui se retrouve dans un monastère isolé et dirigé par une sœur renégate interprétée par la brillante Cate Blanchett.

Festival Présence autochtone

Concerts

Le public est invité à enfiler une bonne paire de chaussures avant de se rendre à la scène Quebecor de la place des Festivals, car les cinq soirées de musique promettent de faire bouger la foule. 

Le 9 août, DJ Shub, qui s’est produit partout sur la planète, offre le très attendu spectacle War Club Live. Le DJ et producteur mohawk est reconnu pour ses rythmes électrisants et ses messages d’activisme et de fierté. Le public peut s’attendre à une célébration frénétique des rythmes autochtones, avec des prestations spectaculaires de danseurs traditionnels.

Le groupe Oktoecho, accompagné de chanteuses de gorge inuit, présente le 7 août Saimaniq Sivumut, une création originale qui met en lumière le katajjaq, le tambour inuit et le chant Ayaya. 

De retour à la demande générale, Māmā Mihirangi & the Māreikura propose un concert le samedi 11 août, de même qu’un atelier de haka.

Ce n’est pas tout. Le public pourra apprécier l’ensemble maori IA le 8 août, ainsi que les rappeurs innus de Native Mafia Family le 9 août. Enfin, le 10 août, le duo inuit Piqsiq compte faire danser la foule. 

Festival Présence autochtone

Expos et activités

Les adeptes de littérature apprécieront la lecture de Sous les branches du pain blanc, écrit par Moira-Uashteskun Bacon, Pekuakamiulnu de Mashteuiatsh.

Les festivaliers et festivalières peuvent aussi visiter les kiosques de plusieurs artisans et se procurer leurs œuvres sur la place des Festivals.

Aussi au programme : danse traditionnelle, rampe de skate avec instructeurs autochtones de Nations Skate Youth et projections de courts métrages issus du projet Wapikoni dans la Maison longue.

Les adeptes de jeux vidéo ne sont pas en reste grâce aux démonstrations d’un tout nouveau jeu : Two Falls (Nishu Takuatshina)

Sur la place des Festivals, des œuvres géantes de l’artiste abénakise et wendat Christine Sioui-Wawanoloath seront en montre.

L’exposition Les objectifs de la jungle sera présentée à l’Institut culturel du Mexique – Espacio Mexico pour marquer le 30e anniversaire du soulèvement zapatiste. 

Enfin, l’expo Time and Tide – Sans attente, l’un et l’autre ont changé mettant en vedette les artistes inuit Eldred Allen et Jason Sikoak se déroule du côté de La Guilde. 

Marisela Amador

Marisela Amador

Marisela Amador est une journaliste qui travaille dans la communauté Kanien'kehá:ka de Kahnawà:ke. Lorsqu'elle ne rapporte pas l'actualité, elle se promène dans sa ville préférée au monde, Montréal. D'origine latino-américaine, elle aime la bonne nourriture et les boissons, l'art, la culture et passer du temps avec ses amis.

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