La Basilique Notre-Dame de Montréal, un amphithéâtre sacré
Cet article a été publié le 10 janvier, 2023.
Venues de partout dans le monde, des centaines de milliers de personnes franchissent chaque année les grandes portes de la Basilique Notre-Dame de Montréal. L’atmosphère se prête non seulement au recueillement, mais aussi à l’émerveillement.
Coup d’œil
Dès qu’on entre, la vue nous saisit. Les balcons de chaque côté s’étendent de l’arrière vers l’avant, ce qui donne une perspective vers l’immense retable qui s’élève vers le très haut plafond en voûtes d’ogive.
La basilique a été érigée par James O’Donnell, un architecte protestant d’origine irlandaise s’étant converti au catholicisme une fois établi à Montréal. Sa source d’inspiration provient de l’architecture gothique du Moyen Âge.
Inauguré en 1891, l’intérieur a été conçu à la manière d’un amphithéâtre. Une dénivellation d’un mètre permet, partout où l’on est, un beau coup d’œil sur le retable, le centre d’attraction. Notre regard porte aussi sur le plafond bleu avec étoiles dorées symbolisant le paradis.
À mi-chemin sur l’allée centrale s’impose la chaire avec son escalier en colimaçon qui s’enroule le long des 14 mètres d’une colonne de la nef.
Le retable
Véritable chef-d’œuvre, le retable en bois sculpté expose au centre la scène de La Crucifixion. Sous le maître-autel apparaît un bas-relief de La dernière Cène, représentant le dernier repas de Jésus-Christ et ses apôtres avant la crucifixion.
Tout à fait en haut, on aperçoit la Vierge Marie (Notre-Dame), couronnée par son fils, le Christ, ayant vaincu la mort par sa résurrection. Plusieurs autres scènes liées au sacrifice du Christ y figurent.
Autres attraits
Au fil de notre visite de la basilique, on a l’occasion d’admirer des tableaux de maîtres, des sculptures et des vitraux qui racontent l’histoire religieuse de Montréal. De part et d’autre de la nef sont réparties huit chapelles ouvertes où l'on peut faire une halte.
L’orgue Casavant constitue un attrait en soi, avec ses 7000 tuyaux, le plus grand s’élevant à près de 10 m! L’excellente acoustique la met en valeur, comme ont fait foi aussi des concerts de chant choral ou des prestations de l’Orchestre symphonique de Montréal.
Événements marquants
Joyau prestigieux du patrimoine québécois, cette église catholique a toujours été le théâtre d’événements marquants pour la population.
La visite du pape Jean-Paul II aux enfants (1984), le mariage de la chanteuse Céline Dion avec René Angélil (1994) ou les funérailles de l’ancien premier ministre du Canada, Pierre Elliot Trudeau (2000), en sont des exemples éloquents.
AURA, une immersion grandiose
Une création de Moment Factory (éclairage) et de Troublemakers (son), deux producteurs novateurs et réputés de Montréal, AURA nous baigne d’abord dans le calme et l’obscurité. Puis, l’atmosphère devient soudainement envoûtante et prenante. Un jeu de lumière parcourt les voûtes et le retable, au son d’une musique orchestrale puissante. Même si on a visité la basilique le jour, cette immersion révèle d’autres facettes de la beauté de son architecture néogothique et de ses œuvres religieuses.
Durée : environ 25 minutes.
Bon à savoir
Lieu historique national
Visite autoguidée : 24 stations avec points d’intérêt
Prix d’entrée (frais de service en sus) : 14 $ pour les adultes, 12 $ pour les étudiants de 17 à 22 ans, 9 $ pour les enfants de 6 à17 ans.
Alain Demers
Au fil de ses explorations pour la découverte de la nature et pour les sports de plein air, Alain Demers a constaté qu’à Montréal où il habite, on a accès à des lieux vraiment uniques encore méconnus. Chroniqueur pour plusieurs médias dont Le Journal de Montréal et Vifa, il a signé une dizaine de livres. Son plus récent, publié aux Éditions du Journal, s’intitule Redécouvrir le Québec : 101 destinations.