Les bars où il fait bon prendre un verre à Montréal
Cet article a été mis à jour le 3 novembre 2022.
Les brûlantes journées d’été et la froideur de l’hiver font que les Montréalais aiment s’installer au frais ou au chaud pour prendre un verre. En ville, les bars où il fait bon se retrouver ne manquent pas. Voici quelques-uns de mes préférés, de Saint-Henri (à l’ouest) au Plateau (à l’est).
Bar de ruelle
Vous préférez commander un cocktail dans un cadre plus chic ? Rendez-vous, une dizaine de pâtés de maisons plus à l’est, dans la Petite-Bourgogne, à l’Atwater Cocktail Club (512 avenue Atwater), un bar dont l’entrée se situe à l’arrière, dans la ruelle. Dans un décor de speakeasy classieux (plancher en bois, bar magnifique, miroirs au plafond), vous pourrez déguster alcools, cocktails et petits plats servis par un personnel attentionné.
Typique taverne
Pour siroter un drink dans un endroit relax, choisissez le Bar de Courcelle (4685 rue Notre-Dame Ouest), typique taverne montréalaise dans le quartier aux racines ouvrières de Saint-Henri. Depuis quelques années, les concerts qui y sont organisés et le décor vintage (carrelage en damier noir et blanc, lambris) en ont fait un troquet branché. Vous pourrez y manger une bouchée (snacks et classiques de bar), et les barmans y sont très sympas.
Sur les traces de Mordecai et Nick
Pour faire la tournée de mes bars préférés à Montréal, il n’y a rien de mieux que la rue Bishop, à un coin de rue de la célèbre rue Crescent. Grumpy’s Bar, situé au 1242, rue Bishop, est un endroit chaleureux et intime pour se désaltérer, avec ses boiseries et son plafond bas. Un bar classique, fréquenté par mon mentor, le légendaire journaliste montréalais Nick Auf der Maur, et son compère, le célèbre écrivain Mordecai Richler. Saviez-vous que certaines scènes du film Le monde de Barney avec Dustin Hoffman et Paul Giamatti, sorti en 2010 et adapté du roman de M. Richler, ont été tournées ici ? Repaire favori des étudiants le soir, Grumpys accueille aussi des musiciens (jazz et bluegrass). Un grand classique montréalais.
Pub irlandais
Au centre-ville, le tout premier McKibbin’s (1426 rue Bishop) occupe un édifice centenaire doté d’un bar à chacun de ses trois étages. Le premier, très fréquenté, est chaleureux à souhait avec ses boiseries, sa collection d’objets typiquement irlandais et son superbe bar en noyer garni d’une tireuse aux nombreuses bières pression. Des groupes de musique s’y produisent (Liam Gallagher, du groupe Oasis, s’est joint à un jam du dimanche après-midi, alors qu’il était de passage en ville pour jouer au festival Osheaga). Le McKibbin’s offre un très chouette menu de classiques de pub, et on peut y suivre les compétitions sportives sur de grands écrans à plasma. Au sous-sol, on se sent tout aussi bien au Speakeasy, plus intime, au décor inspiré par le Titanic.
Ziggys Pub
Rue Crescent, au 1470, l’emblématique Ziggy’s Pub est le repaire sans prétention des noctambules que fréquentent des célébrités locales ou de passage en ville, d’athlètes en stars de la pop comme Drake.
Bar Cloakroom
Un pâté de maisons à l’est de rue Crescent, au 2175 rue de la Montagne, les amateurs de cocktails trouvent leur bonheur au Cloakroom, un discret petit établissement de 25 places où d’habiles barmen concoctent de savants mélanges en fonction des goûts et des désirs de leurs clients.
Taverne Midway sur la Main
Un peu plus à l’est, boulevard Saint-Laurent (point de division entre l’est et l’ouest de la ville), que les locaux surnomment la Main, se trouve Taverne Midway (1219 boulevard Saint-Laurent), ouverte en 1927 en plein cœur de ce qui était alors le red-light districtmontréalais, au croisement de l’animée rue Sainte-Catherine. Bien sûr, le coin — devenu Quartier des spectacles —, comme le bar, s’est embourgeoisé. Mais avec sa touche rétro et sa super carte de cocktails, la populaire Taverne Midway est l’endroit tout indiqué pour prendre un verre avant ou après un spectacle. Le décor y est chaleureux, avec ses notes cuivrées, son bois et ses briques. Montréalais à l’os.
Chez la « marraine du punk »
De la Taverne Midway, marchez en direction nord pour aller au Else’s (156 rue Roy Est), une institution du Plateau fondée il y a un quart de siècle par une blonde norvégienne du nom d’Else Smith et qui s’était autoproclamée « marraine du punk ». Décédée en 2000, Else veille encore sur son troquet de quartier (son portrait y trône toujours), sombre, confortable et peuplé d’habitués et d’artistes, comme il se doit. Au bout du bar se trouve un piano que le regretté musicien de jazz montréalais Vic Vogel aimait faire résonner. Else’s n’a pas de licence complète de bar: il vous faudra donc commander quelque chose à manger avec votre boisson (nachos, tapas ou tout un repas). Vous pourrez également y déguster une part de gâteau au fromage du légendaire pâtissier Johnny Cheesecake, qui fournit l’endroit depuis son ouverture.
Scotch et gin
Dernière étape de cette tournée des grands-ducs, L’Île noire (1649 rue Saint-Denis) est véritablement la Mecque du scotch : ce pub écossais a plus de 500 whiskys à sa carte, outre quelque 250 gins ! Son personnel en connaît un rayon et le cadre est élégant et chaleureux. Bref, c’est le paradis de l’amateur de whisky.
Richard Burnett
Richard « Bugs » Burnett est un auteur, rédacteur, journaliste, blogueur et chroniqueur canadien. Il écrit pour des hebdomadaires indépendants ainsi que des publications grand public et LGBTQ+. De plus, Bugs connaît Montréal comme une drag queen connaît les produits de beauté.