Des films tournés à Montréal
La métropole du Québec est au cœur de l’industrie cinématographique de la province et elle a toujours attiré les créateurs de talent à tourner sur ses sites naturels et dans ses rues pittoresques. Au cours des dernières années, le génie de réalisateurs locaux comme Xavier Dolan (Mommy), Denis Villeneuve (Blade Runner 2049) et Jean-Marc Vallée (Dallas Buyers Club) a été reconnu sur la scène internationale, braquant encore davantage les projecteurs sur la ville et son savoir-faire étincelant.
Montréal n’est jamais là où on l’attend. Aussitôt qu’on croit l’avoir saisie, elle nous montre une autre facette de sa personnalité, au grand plaisir de l’industrie du film. Non seulement la scène locale est bien vivante (ce qui permet une foule de tournages dans les deux langues officielles), mais Hollywood entretient une longue histoire d’amour avec la petite île du fleuve Saint-Laurent. La diversité de ses quartiers, ses différents styles architecturaux, son climat changeant, sans oublier le talent de ses artisans locaux et de ses équipes de postproduction… Tous ces facteurs expliquent pourquoi des cinéastes comme Martin Scorsese, Steven Spielberg et Robert Zemeckis (pardonnez-moi, mais il faut parfois être chauvin!) choisissent de tourner à Montréal.
Il ne faut pas en faire tout un cinéma, mais, avouons-le, Montréal est une ville expressive, une ville de création. C’est le genre d’endroit où l’art et la passion sont célébrés. Ce n’est donc pas surprenant que des dizaines de milliers d’emplois soient ici liés au monde du cinéma (environ 33 000 pour être plus précis). Tous ces noms qui défilent à l’écran alors que vous remettez votre téléphone en marche sont ceux de gens qui travaillent d’arrache-pied pour créer les films que vous appréciez. Des gens qui composent l’ADN de Montréal et qui aident la ville à engranger des retombées économiques directes de 300 millions de dollars chaque année.
Vous voulez des exemples de longs métrages filmés chez nous? Eh oui, les films hollywoodiens suivants ont été tournés à Montréal :
Le nouveau voisin (Mon voisin le tueur) (2000 – avec Bruce Willis et Matthew Perry)
Un des rares films de Hollywood à avoir été tourné à Montréal ET dont l’intrigue s’y déroule également.
Arrête-moi si tu peux (2002 – avec Leonardo DiCaprio, Tom Hanks et Amy Adams)
C’était la première fois que DiCaprio et Hanks jouaient à Montréal. Ils ont vraisemblablement eu la piqûre puisqu’ils étaient de retour quelques mois plus tard pour d’autres projets…
L’aviateur (2004 – avec Leonardo DiCaprio, Cate Blanchett et Kate Beckinsale)
La rumeur veut que l’acteur ait passé une bonne partie de ses temps libres dans les restaurants de la ville.
Le terminal (2004 – avec Tom Hanks et Catherine Zeta-Jones)
Cette histoire absurde se base en partie sur l’histoire vraie d’un homme qui a vécu 18 ans dans un aéroport! Tom Hanks, lui, a passé quelques mois à l’aéroport de Mirabel, qui représentait ici celui de JFK, à New York.
Les pages de notre amour (N'oublie jamais) (2004 – avec Ryan Gosling et Rachel McAdams)
Les scènes de guerre ont été filmées tout juste à l’extérieur de la ville, avec comme toile de fond l’hiver montréalais.
Le jour d’après (2004 – avec Dennis Quaid et Jake Gyllenhaal)
Un des films les plus lucratifs jamais tournés au Canada.
Les rois du patin (2007 – avec Will Ferrell et Jon Heder)
Difficile de pousser l’exagération plus loin que dans cette satire du monde du patinage artistique qui utilise plusieurs points de repère de Montréal, comme le Stade olympique, Habitat 67 et le Village olympique.
L’étrange histoire de Benjamin Button (2008 – avec Brad Pitt et Cate Blanchett)
Allons-y d’une comparaison poétique : ce film qui célèbre la jeunesse et la vieillesse a été tourné de magnifique façon dans une ville où le nouveau et l’ancien cohabitent.
Le monde de Barney (2010 – avec Paul Giamatti, Rosamund Pike et Dustin Hoffman)
Inspiré du roman du même nom de l’écrivain étoile de Montréal Mordecai Richler, ce film met en vedette Paul Giamatti dans le rôle-titre, une performance qui lui a valu le Golden Globe du meilleur acteur dans une comédie. Dans son discours de remerciements, le comédien a eu ces bons mots pour Montréal : « Une ville incroyable, magnifique, qui me fait rêver. Un endroit incroyable dans un pays formidable. »
L’histoire de Pi (2012 – avec Suraj Sharma et Irfan Khan)
Le roman de Yann Martel sur lequel ce film est basé se déroule en partie à Montréal, ce qui a permis à la ville de briller de tous feux. Les scènes ont été tournées dans le magnifique quartier d’Outremont et sur les rives du fleuve Saint-Laurent.
La série X-Men
X-Men : Jours d’un avenir passé (2014 – avec Michael Fassbender, Jennifer Lawrence et Hugh Jackman)
X-Men : Apocalypse (2016 – avec James McAvoy, Michael Fassbender et Jennifer Lawrence)
X-Men : Dark Phoenix (à paraître en 2018 – avec James McAvoy, Michael Fassbender et Jennifer Lawrence)
Pourquoi changer une formule gagnante? Après avoir tourné, avec succès, deux volets de la franchise à Montréal, l’équipe ne voulait pas s’arrêter là. De plus, les artisans et les vedettes du film étaient sûrement déjà trop accrocs aux bagels montréalais…
Brooklyn (2015 – avec Saoirse Ronan et Emory Cohen)
Plusieurs sites iconiques de la ville ont été utilisés dans ce film, si bien qu’un Montréalais aurait du mal à croire que l’intrigue se déroule à Brooklyn!
La marche (2015 – avec Joseph Gordon-Levitt)
Signe de la diversité de son architecture, Montréal passe pour Paris comme pour New York dans ce film biographique racontant l’histoire du célèbre funambule qui a marché sur un câble tendu entre les deux tours du World Trade Center new-yorkais.
The United States vs. Billie Holiday (2021 - avec Andra Day)
Andra Day incarne Billie Holliday dans le film The United States vs. Billie Holiday en diffusion sur la plateforme Hulu dès le 26 février 2021. Le réalisateur Lee Daniels, nommé aux Oscars, a insisté pour tourner le film à Montréal où Billie Holiday a été tête d’affiche du Rockhead’s Paradise, un cabaret situé à l’angle des rues de la Montagne et Saint-Antoine. Ouvert au début des années 30, l’établissement a fermé ses portes en 1977.
Thom Seivewright
Thom aime alimenter les clichés montréalais : il est fou de Leonard Cohen, il maîtrise parfaitement le franglais et il est accroc au sirop d’érable. Il adore jouer au touriste dans sa propre ville, mais lorsqu’il voyage, il fait tout pour se fondre dans la foule locale.