5 lieux hantés à Montréal
Tourisme Montréal
Avec ses 150 histoires de fantômes répertoriées, Montréal pourrait bien être la cité la plus hantée du Canada, voire de toute l’Amérique du Nord. Il y a une bonne douzaine de sites hantés à Montréal; mais certains sont plus fantomatiques que d’autres. Voici cinq lieux où rodent des créatures de l’au-delà.
Le mont Royal
À la tombée du jour, le mont Royal, situé au cœur de l’île de Montréal, fait grincer des dents. Parfois décrit comme « la cité des morts surplombant la cité des vivants », la « montagne » est le plus vaste lieu de sépulture encore intact en Amérique de Nord avec ses quatre cimetières. Ses fantômes, au coucher du soleil, se baladeraient sur ses tombes. Les Premières Nations enterraient déjà leurs morts sur le mont Royal, et le fantôme qu’on verrait le plus souvent serait d’ailleurs un guerrier algonquin.
Mais des lieux de sépulture se trouvent aussi en dehors des limites des cimetières du mont Royal. Le plus célèbre, la tombe de Simon McTavish, se situe dans la forêt noire qui surplombe la rue Peel. Le colérique baron écossais qui avait fait fortune dans la traite des fourrures succomba de manière inattendue en 1804 alors qu’il surveillait les travaux de construction de sa superbe demeure au pied de la montagne. Dans les années qui suivirent sa mort, des histoires voulant que son fantôme dévalât le mont Royal dans son propre cercueil terrifiaient les Montréalais. Pour calmer les esprits, la Ville fit démolir la demeure abandonnée et utilisa le remblai pour, littéralement, enterrer son mausolée. Des fouilles archéologiques, il y a quelques années, auraient « dérangé » sa tombe et on dit qu’il hanterait, à nouveau, le mont Royal.
Intersection des rues William et Murray, dans Griffintown
L’intersection des rues William et Murray, dans Griffintown, serait aussi un lieu hanté. Autrefois bidonville le plus célèbre du pays, « Griff » accueillit des dizaines de milliers de réfugiés irlandais, en 1847, en raison de la Grande famine qui frappa l’Irlande. Dans le quartier surpeuplé aux habitats de fortune, il n’y a avait pas d’eau courante et la violence y était parfois extrême.
En 1879, dans un immeuble situé à cette intersection, la prostituée Suzy Kennedy décapita à la hache sa meilleure amie, Mary Gallagher, à la suite d’une dispute concernant un client. La police retrouva, dans l’appartement, le crâne sanguinolent de Mary dans un seau de cendres. Le fantôme de Mary reviendrait hanter l’endroit tous les sept ans, à la recherche de sa tête…
Rue Saint-Paul, dans le Vieux-Montréal
La rue Saint-Paul, dans le Vieux-Montréal, serait la plus « habitée » de toutes les rues de la ville. Il faut dire que, de la Nouvelle-France jusqu’à aujourd’hui, l’histoire a laissé de multiples traces dans les vieilles rues pavées du quartier, et plusieurs fantômes écumeraient la rue Saint-Paul.
Une fantomatique calèche conduirait des visiteurs vers l’au-delà et on y apercevrait le spectre d’une esclave, Marie-Joseph Angélique qui, accusée d’avoir mis le feu à la ville, fut torturée et exécutée en 1734, en dépit de son innocence présumée. Vêtue d’une robe blanche et portant autour du cou un écriteau marqué du mot « incendiaire », elle reviendrait hanter la rue Saint-Paul pour se venger de son exécution illégitime.
Le square Dorchester
Le square Dorchester est un joli parc du centre-ville. Mais son herbe verte dissimule un passé macabre et secret. Construit en haut de l’ancien cimetière Saint-Antoine, où furent inhumées de nombreuses victimes du choléra, quelque 70 000 squelettes y seraient enterrés, dont certains dans de massifs tombeaux.
Le square est connu pour son activité paranormale nocturne. Des individus ont dit s’y sentir mal, y entendre des voix marmonner des prières et y voir flotter des formes étranges. Les esprits d’individus enterrés vivants durant l’épidémie de choléra de 1832, après qu’on leur ait prescrit de fortes doses d’opium, reviendraient effectivement hanter l’endroit…
L’ancien Red Light District montréalais
L’actuel Quartier des spectacles se situe là où se trouvait l’ancien Red Light District, un temps le quartier le plus malfamé de toute l’Amérique du Nord. Lorsque la Prohibition fut instaurée en 1919, Montréal fut la seule ville à refuser de l’appliquer. Tapageur, tumultueux et dangereux, le Red Light, où l’alcool coulait à flots, accueillit alors des milliers de visiteurs qui venaient en ville pour y prendre du bon temps.
Mais le Red Light a sa part d’ombre et, aujourd’hui, plusieurs de ses théâtres, de ses cabarets, de ses hôtels et de ses bars seraient hantés par les esprits du passé. Un des plus chahuteurs serait celui du géant Édouard Beaupré, dit Géant Beaupré, homme fort de plus de 2,50 m qui mourut très jeune. Son corps embaumé fut exposé au musée Eden, un étrange musée de cire victorien. Aujourd’hui, il ferait des apparitions remarquées dans le studio situé au sous-sol de l’un des théâtres les plus connus de la ville, le Monument-National.